A translation is available further down:
Bonjour de Campagne de France
Enfin quelques minutes pour icrire.
Le moins que l'on puisse dire est que le dipart et les premihres 48 heurs
de cette RORC Transatlantic furent assez intenses.
Dij`, commencer une transat "thioriquement" de portant par 24 heures de
prhs soutenu ` tirer des bords, ce n'est pas banal.
Il faut dire que partir de Lanzarote et laisser Gran Canaria et Tenerife `
babord (sur notre gauche), quand le vent est Ouest- Nord Ouest, c'est dij`
ne pas choisir la solution de faciliti dhs le dipart. C'est un peu la
diffirence entre la course et la croisihre : pourquoi faire simple quand
on peut faire compliqui, et il n'y a pas ` se forcer l'imagination pour
trouver quelque chose pour rendre la vie du Marin encore un peu plus
inconfortable, histoire de se mettre dans l'ambiance dhs le dipart.
Bref, on a fait comme privu, c'est ` dire que l'on est aller chercher le
nord de Tenerife ` peaux de phoque. Par contre, pour la descente et la
glisse facile, ce n'itait pas pour tout de suite. En effet, le systhme
mitio est dij` en lui-mjme "complexe", mais si en plus on met en travers
du chemin des isles montagnueses trhs hautes, il ne faut pas s'itonner
ensuite que les nuages ne savent plus oy aller. Quand je dis des isles
trhs hautes, ce n'est pas pour faire un effet d'exagiration. Le pic du
Teide culmine quand mjme ` 3718 mhtres sur l'isle de Tenerife! Ce n'est
pas rien pour une isle qui ne fait mjme pas la taille de la moitii du
Cotentin.
Donc, quand les nuages et les grains trouvent ga sur leur passage, ils ne
savent pas trop quoi faire. Demi tour, histoire de buter contre ceux qui
arrrivent et ajouter un peu de confusion, ou bien le plus souvent, dipitis
par un tel obstacle sur leur chemin, le suicide est la solution finale
retenue, mais alors en essayant de faire le plus de digats possibles
alentour et de rajouter de la confusion ` la confusion. Les cumulus et
autres nuages, avec tous des noms latins pour faire savant, se
transforment en monstropluviusventus et dessous il fait assez vilain.
Pour nous, pauvres marins jouets des flots coincis la-dessous, ga veut
dire un vent variable en direction et oscillant entre 4 ` 28 noeuds en
quelques secondes, ou mjme des fois pas de vent du tout. Donc, pour
arriver ` s'extirper de ces isles dans de telles conditions, autant dire
que c'est du labeur, de la patience... et un brin de philosophie quand on
est coinci sous un nuage pour essayer de ne pas penser que nous sommes les
seuls ` galirer sous un critin de nuage pendant que les autres sont sur la
route directe ` fond la caisse.
Bref, ` ce jeu d'idiots, Campagne de France s'en est pas trop mal sorti
par rapport ` la concurrence, ` part qu'on s'est mis un peu dans le rouge
avec pas de dodo. Mais maintenant le rythme s'organise un peu et nous
taillons notre route, pas trhs droite mais quand mjme plus ou moins vers
l'Ouest, ce qui est un bon dibut quand on veut aller de l'autre ctti de
l'Atlantique.
A bienttt
Campagne de France - 27040N / 20006W - tempirature extirieure 250
(histoire de vous dire qu'on pense bien ` vous...)
Hello from Campagne de France
Finally, a few minutes to write.
The least that can be said is that the Start and first 48 hours of this RORC Transatlantic race were quite intense.
Already, starting a ‘transat’ "theoretically" downwind with a 24-hour-long sustained close haul, tacking, is not trivial.
It must be said that starting from Lanzarote and leaving Gran Canaria and Tenerife to port (on our left), when the wind is West-North West is already not choosing the easy solution from the start. It’s the difference between racing and cruising: why make it simple when you can make it complicated! and you do not have to stretch your imagination to find something to make the life of the sailor even more uncomfortable, nothing like putting you in the right ambiance from the start!
In short, we did as planned, that is we headed-off for the North of Tenerife in our foul weather gear. On the other hand, for the descent and the easy glide it was not for the immediate! Indeed, the weather system is itself "complex", but if in addition one puts very high mountainous islands across the course, it’s not surprising that the clouds don’t know where to go. When I say ‘very high islands’, it’s not an exaggeration. The Teide peak on the island of Tenerife! is 3,718 metres high, not insignificant on an island that is not even half the size of Cotentin.
So when clouds and the gradient winds find the mountains in their path, they don’t quite know what to do: Half turn and butt-up against those coming the other way and add a little confusion or, in the majority of cases, against such an obstacle, suicide is the final solution retained. On the other hand, they can accelerate, doing as much damage as is possible, adding to the confusion. The cumulus clouds and other clouds, with all Latin names for the scientists, create enormous downdrafts and under them it’s rather nasty.
For us, poor amateur sailors, at the mercy of the wind, stuck underneath, it means a variable wind direction, oscillating between 4 to 28 knots in a few seconds or even, sometimes, no wind at all. So to drag oneself out of these islands under such conditions, one might as well say that it is hard work, needing patience ... and a bit of philosophy when one is stuck underneath to try not to think that we are the only ones to have a hard time under an idiot cloud, whilst the others have found the direct route away from there.
In brief, in this game of idiots, Campaign of France has not done too badly in respect of the competition, except that we put ourselves in the red a little, and had no sleep. But now we have a rhythm and are on track, not very straight but still more or less towards the West, which is a good start when we want to go to the other side of the Atlantic.
See you soon
Campagne de France - 27 ° 40N / 20 ° 06W - outside temperature 25 ° (just to tell you that we’re thinking well of you ...)
With many thanks to Mike Edwards- Labelle for the translation