Le 11 décembre
Journée de petit temps variable en tentant de fuir la vraie pétole qui se rapproche.
Un petit sursaut du vent vers 15h00 avec un grain qui nous a incité à affaler le spi rafistolé. On a vu alors que certaines des coutures commençaient à céder, donc re-séance de couture. Vu la fragilité des réparations, on affale le spi dès que le vent atteint 20kt, car on aura besoin de lui jusqu'à la fin.
Le 12 décembre.
Glover Island à 896 milles après 12 jours de course.
Nous espérions faire mieux que les 16 jours et quatre heures de la Transquadra il y a 3 ans, mais notre challenge est désormais d'arriver en moins de 18 jours... Il est vrai que cette course est plus longue de 220 milles !
Hier, on a traversé des champs de sargasses, et même un champ de varech selon Alain. Dans la nuit en prenant mon quart de barre, je me suis aperçu que la barre était dure et qu'on n'avançait plus qu'à 6 kt à peine. Il a fallu arrêter le bateau pour dégager le safran.
Depuis la nuit dernière, on reste sous génois, pour économiser notre spi rafistolé. S'il se déchire une nouvelle fois, ce sera sans doute irrémédiable.
En milieu de journée, à l'horizon, devant nous et à notre gauche, des nuages et quelques grains. Derrière nous et à notre droite, du ciel bleu. Saleté de beau temps qui essaie de nous rattraper.
Journée de grand beau temps qu'on apprécierait vraiment si on n'avait pas besoin de vent. C'est la "force 3" (voire 2 et demi), agréable pour déjeuner en terrasse, mais insuffisante pour nous propulser à bonne vitesse vers la Grenade.
On échappe pour le moment à la pétole complète mais qu'en sera-t-il demain ?